Le MMA, pour Mixed Martial Arts, vient d'être interdit en France cette semaine. Mais les amateurs de ce sport de combat s'étaient tous donné rendez-vous au complexe sportif Jean Moisse de Mont-Saint-Guibert, samedi après-midi, pour les 360 MMA Fight Nights : Genesis.
Au delà des préjugés
Une grosse compétition qui se déroulait pour la première fois, et qui a attiré plusieurs centaines de spectateurs. L'ambition des organisateurs, c'était de proposer un vrai show et de déjouer les nombreux préjugés qui entourent leur passion. Objectif rempli, puisque ces 360 MMA Fight Nights ont proposé une image positive du MMA, bien loin de celle, violente, souvent véhiculée dans les médias et le grand public. Il faut dire que tout est fait pour assurer la sécurité des combattants qui entrent dans la cage. Christopher Genachte, l'organisateur : "En 1993, le but, c'était de savoir qui était le meilleur art martial et il n'y avait pas de règles. Et puis un sport est né, on a intégré des règles qui ont toutes pour but de protéger les athlètes. Les règles classiques, c'est de ne pas taper dans la nuque, dans le dos ou derrière la tête, parce que c'est vraiment dangereux pour les pratiquants. Bon, évidemment, il y a des KO mais c'est comme en boxe ou dans d'autres sports. Le MMA n'est pas plus dangereux que d'autres sports, il l'est même moins".
Fair-play et respect
Des services de secours sont présents en cas de problème et la fameuse cage, elle, sert en réalité à protéger les combattants et à éviter qu'ils ne soient projetés hors du ring. Des combattants qui ont tous, ce samedi, fait preuve d'un très grand respect de l'adversaire et de beaucoup de fair-play. Cela a marqué les nombreux spectateurs présents, comme cet homme qui découvrait la discipline : "le dernier combat était terrible, mais le gagnant est tout de suite allé près du perdant et on voit vraiment le fair-play, c'est génial".
Une première pour David Maescalck
Au total, il y a avait 13 combats au programme, dont un qui opposait deux femmes. On relevait la présence de plusieurs sportifs français. Un seul Brabançon wallon est monté sur le ring, c'est David Maescalck, 41 ans, très connu dans le monde des arts martiaux, puisqu'il est le Sensei du Budo Wavre. A Mont-Saint-Guibert, il a vécu son tout premier combat de MMA, perdu aux points : "L'habitude des arts martiaux traditionnels, c'est de travailler en light contact alors qu'ici, c'est du full contact. Je dois travailler ma transition vers le MMA, c'est mon problème".
Show à l'américaine réussi
Avec ces premières 360 MMA Fight Nights, les promoteurs ont réussi leur examen d'entrée, que ce soit dans la cage ou à côté. Ils avaient en effet prévu un vrai show à l'américaine avec des entrées en musique, une retransmission de l'action en direct sur deux écrans géant et un présentateur passionné. C'est Dan Gagnon qui animait la compétition, lui qui est un véritable fan de MMA "depuis des années", et qui a même un peu pratiqué ! "J'ai fait des entraînements, mais pas assez pour faire des combats. Et je ne pense pas que j'aurais le courage, il faut quelque chose de spécial pour avoir envie de se mesurer aux autres. Moi, je préfère être dans un métier où, si je me plante, je ne me prends pas une pêche dans la tronche !", nous explique l'humoriste et présentateur télé.
Les 360 MMA Fight Nights ambitionnent maintenant de conquérir la Belgique et peut-être même l'Europe.
François Namur - Images : Adrien Broze et Jérémie Jussy