Il en rêvait depuis tant d'années... Joachim Gérard a décroché ce matin aux environs de 6h15 (heure belge) son premier titre en simple du Grand Chelem à l'Open Australie. Le tennisman en chaise affrontait le Britannique Alfie Hewett (3e mondial) sur le court de Melbourne, une victoire décrochée en trois sets (6-0, 4-6, 6-4) au terme de 2h13 de jeu.
La tâche s'avérait pourtant difficile puisque le finaliste britannique avait lui-même défait le numéro 1 mondial, Shingo Kunieda, en seulement deux sets et 1h25 de jeu en demi-finale.
Un début de match parfait
À 4h du matin (heure belge), les premiers coups sont joués. Joachim Gérard est en pleine forme et déroule durant le premier set, qu'il gagne 6-0. Le second set commence de la même manière, son adversaire britannique et 3e mondial est inexistant. Joachim continue sur sa lancée et mène 4-0 dans le second set. On pense alors que la messe est dite.
C'est à ce moment-là que se réveille son adversaire, Alfie Hewett reprend du galon et parvient à rattraper son retard. Le Britannique, véritable bête noire de notre belge, qui l'avait éliminé en finale de Roland-Garros en automne dernier, gagne le deuxième set 6-4.
Tout est à refaire et la confiance a peut-être basculé de l'autre côté. C'est sans compter sur la détermination du numéro 4 mondial, notre compatriote réussit le break dès l'entame du dernier set et l'a maintenu. La septième balle de match est la bonne, Joachim Gerard remporte son premier Grand Chelem en terre australienne.
Enfin récompensé !
Joachim Gérard a laissé explosé sa joie sur le terrain après avoir emporté l'ultime point qui lui permet d'accéder au cercle très fermé des tenants d'un titre en Grand Chelem, à l'âge de 32 ans.
Le Brabançon vient certainement de gagner l'un des plus beaux trophées de sa carrière en simple. Après quatre Masters et une médaille de bronze aux Jeux Paralympiques de Rio. Joachim Gérard s'était déjà hissé en finale à Melbourne en 2016, il y avait même décroché le titre à deux reprises en double aux côtés de Gordon Reid en 2017 et de Stefan Olsson en 2019. Le voilà enfin récompensé.
Florentin Franche et Adelin Massart