Le projet de fouilles "Waterloo Uncovered" a démarré mardi dernier à la ferme d'Hougoumont. Durant une semaine, des équipes d'archéologues, de militaires en service ou pensionnés et de bénévoles travaillent ensemble pour mettre à jour des objets et idéalement des ossements en lien avec la bataille de Waterloo. Cette année, les fouilles se concentrent sur le site d'une ancienne carrière d'argile située à 300 mètres de la ferme. Cette dernière était exploitée au moment de la construction du château et de la ferme mais plus en service le 18 juin 1815. Quel est son rôle dans cette bataille ? Voilà toute la question.
Un abri ou un charnier ?
"Cette carrière a pu servir d'abri à des soldats durant les combats qui ont été assez violents ici dans l'ancien bois d'Hougoumont. Et l'autre idée, c'est que cette carrière a pu aussi servir de charnier car au moment du nettoyage du champ de bataille, il est possible que des corps aient été jetés ici dans ce trou "naturel" donc ce sont les deux idées que l'on teste ici", explique Dominique Bosquet, archéologue et responsable d'opération du SPW.
Pour affirmer ces idées, les archéologues ont donc besoin de preuves. Jusqu'à présent, les équipes n'ont pas encore trouvé d'ossements humains mais ont déjà pu faire de belles découvertes comme nous l'explique Dominique Bosquet. "On trouve toute une série de balles de plomb anglaises, françaises. Certaines intactes, certaines impactées. On peut apporter comme réponse que ces balles sont tombées accidentellement mais ça ne prouve pas encore la présence de soldats dans cette carrière. Or, vendredi, on a retrouvé une pierre à fusil qui a dû être changée par un soldat pour qu'il puisse continuer à tirer. S'il y a eu un fusil ici, ça veut dire qu'il y a eu un soldat ici."
Une hache du Néolithique également retrouvée
Parmi les autres découvertes, une hache datant de la dernière période de la préhistoire, du Néolithique, a également été retrouvée à la surface. D'autres objets de la Première et de la Seconde Guerre mondiale ont également été trouvés.
Delphine Gheysen - Images : Samuel Francis