Une chaudière biomasse dans une dépendance d'une ferme à Houtain-le-Val. Sa particularité, c'est qu'elle chauffe plusieurs bâtiments : la ferme, deux maisons et le château situé juste à côté ! La biomasse brûlée dans la chaudière provient en partie des terres du propriétaire des lieux, avec une volonté de tendre, à terme, vers l’autonomie. C’est une façon de valoriser les haies que la Wallonie incite à planter à travers l’opération ‘Yes, We Plant’, qui a déjà permis de mettre en terre 1 million d’arbres. Il y en a d'autres, comme la production de litière pour les animaux ou de compost. Ces débouchés peuvent convaincre les propriétaires qui hésiteraient à planter des haies. Autre incitant pour eux, et notamment pour les agriculteurs, la Wallonie a choisi six structures qui vont composer un réseau de services d’entretiens mutualisés de haies et de valorisations des produits de taille. Des subsides permettront de réduire la facture lorsque l'on fera appel à eux.
Une société experte du Brabant wallon
PhiTech, une société genappienne experte en solutions concrètes dans les domaines agricole, naturel et forestier, s’est associé avec la SCAM, la Société Coopérative Agricole de la Meuse, pour couvrir une large partie de la Wallonie, dont l’entièreté du Brabant wallon. Comme à Houtain-le-Val, elle propose un accompagnement complet, de la plantation à la valorisation. Elle dispose de machines adaptées provenant du Danemark, un pays plus avancé que le nôtre en la matière. PhiTech s’appuie aussi sur des compétences de pointe afin de proposer un entretien des haies de qualité. Exemple sur une parcelle proche du château : seuls certains arbres et arbustes d'une haie installée sur un talus depuis plusieurs dizaines d'années sont taillés afin de susciter une repousse intéressante sur leurs pieds. Les jeunes plants sont préservés, tout comme les ronces, essentielles au cycle de vie d'une partie de la faune, comme les oiseaux qui y nichent et s'y nourrissent.
Le maillage de haies peut aussi s’implanter directement au sein des cultures alimentaires, avec un choix d’essences varié et adapté. Sans concurrencer la culture, et sans apporter de contraintes au propriétaire, ce principe présente de nombreux avantages agronomiques et faunistiques.
François Namur - Images : Samuel Francis