Vendredi soir, vers 17h30 environ, plusieurs pays ont enregistré des plaintes d'entreprises, de réseaux ou d'associations victimes d'une cyberattaque. Elle aurait fait plus de 200 000 victimes dans 150 pays. Essentiellement dans des entreprises qui ont vu leur fonctionnement perturbé. Le logiciel malveillant du nom de Wannacry se range dans la famille des ransomware. C'est à dire qu'il réclame une rançon de 300 dollars à payer en bitcoins.
Des bibliothèques touchées en Brabant wallon
L'impact reste très limité en Belgique mais on compte quelques exceptions en Brabant wallon. Le réseau des bibliothèques de Wavre et d'Ottignies Louvain-la-Neuve fonctionne sur le même serveur. Il a été touché par cette attaque vendredi soir alors que les bibliothèques étaient encore ouvertes. Un message est apparu sur les ordinateurs demandant de verser le montant de 300 dollars. Les programmes ont été arrêtés mais les données enregistrées la journée du vendredi ont toutes été perdues. Conséquences : des encodages de livres non effectués, des inscriptions non effectives ou des rappels de retour de livres non envoyés. Du travail perdu qu'il faudra rattraper. Et surtout cela repense la mise en place d'une procédure à enclencher quand une telle attaque survient. De là à repenser complètement le système informatique et en revenir à l'encodage à la main, on en est loin. Pour la bibliothécaire dirigeante d'Ottignies, un retour en arrière par rapport à l'informatique est impensable. Cela interroge tout de même sur notre société totalement informatisée face à de telles attaques qui se propagent à grande vitesse.
Caroline Leboutte - Images : Adrien Broze