C'était devenu une urgence : l'ancien couvent des Carmes qui abrite l'hôtel de Ville de Wavre et l'église Saint Jean-Baptiste doivent être restaurés. Le bilan de santé dressé en 2017 est sans appel : les matériaux qui constituent les façades respectives des deux édifices sont en bout de course. Restaurés durant l'Après-Guerre, les bâtiments sont en l'état depuis 70 ans. L'usure des pierres et des briques est bien visible, on note même des chutes de pierres à l'angle arrière de l'hôtel de Ville ou un filet de protection a été récemment installé.
L'hôtel de Ville tout de blanc vêtu
Partant de ce constat, un vaste projet de restauration a été rédigé. Non seulement les façades vont être restaurées, mais également les toitures, les châssis, les vitraux, les boiseries et quincailleries. Un changement majeur en surprendra plus d'un : l'hôtel de Ville va retrouver sa blancheur d'antan. D'anciennes images suggèrent que celui-ci était couvert de blanc au 19e siècle, un enduit de silicate blanc y sera donc appliqué. Une couche protectrice plus durable et respirante que la chaux. Voilà qui devrait radicalement changer l'aspect de l'édifice.
Le coût global des travaux est estimé à quelque 15 millions d'euros répartis équitablement entre les deux bâtiments. Le dossier doit encore passer entre les mains de l'Agence wallonne du Patrimoine (AWaP). Un subside régional de 7 millions d'euros est espéré par les Autorités locales, soit une enveloppe correspondant à 60% de la partie classée, les travaux d'isolation n'étant notamment pas concernés. Paul Brasseur, échevin en charge des Immeubles classés, estime qu'environ un an sera encore nécessaire à la signature de la ministre Valérie De Bue. Le début du chantier n'est pas espéré avant fin 2024. La durée des deux chantiers est estimée à 630 jours ouvrables, soit trois de travaux continus. N'espérez donc pas voir l'hôtel de Ville drapé de blanc avant au moins 2027. En attendant, le blanc sera réservé aux mariées qui défilent devant lui !
Chantiers à l'enquête publique dès le 2 mai
Précisons que les travaux n'impacteront en rien les services administratifs, les offices religieux ni même la circulation. Seule victime collatérale dans cette histoire : le Maca devra se trouver un autre endroit pour l'accueillir pendant le chantier. L'échevin wavrien précise qu'un local accessible au public lui sera consacré, de quoi toujours permettre aux Wavriens de lui faire une petite caresse. En attendant, les citoyens seront invités à se prononcer sur ces deux chantiers à partir du 2 mai, date d'ouverture de l'enquête publique.
Florentin Franche - Images : Dominique Tournay