Depuis deux ans l'asbl Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles recense les cheminées d'usine. Plus de 600 ont déjà été répertoriées dont une vingtaine en Brabant wallon. Ce véritable patrimoine mérite d'être mis en avant au même titre que les bâtiments historiques.
C'est à Tilly dans l'entité de Villers-la-Ville qu'Emile Fourcault, né en 1862 a mis au point à la fin du 19ème siècle un nouveau procédé de fabrication du verre. Cette cheminée érigée sur le site de l'actuelle société Vital Materials Belgium en est un des derniers vestiges. Elle permettait l'évacuation des fumées produites par les grands fours indispensables pour la production de verre à une échelle industrielle.
Production de pecket
Le procédé Fourcault fut utilisé partout dans le monde durant une 50aine d'années contribuant notamment à la richesse du bassin industriel de Charleroi. Emile Fourcault ayant déplacé la production dans ses usines de verrerie à Dampremy. L'entité de Villers-la-Ville compte une autre trace industrielle du passé un peu plus loin; à la frontière avec le Hainaut. Une autre cheminée industrielle trône toujours sur le site de la plaine de Chassart depuis 1833. Elle aura permis de faire fonctionner plusieurs distilleries qui produirent notamment un pecket très renommé à l'époque dont le brevet fut racheté par la firme Martini.
600 cheminées répertoriées
Cette cheminée eut en quelque sorte plusieurs vies. Tour à tour une sucrerie, une malterie une fabrique de levure occupèrent les lieux et utilisèrent donc cette grande cheminée. Voilà deux de la vingtaine de cheminées industrielles répertoriées en Brabant wallon par l'asbl Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles. Un travail important qui révèle beaucoup de notre passé. Depuis deux ans, l'asbl a déjà répertorié plus de 600 cheminées. Un appel est lancé à la population pour compléter ce recensement. Il vous suffit de vous rendre sur le site de l'asbl (patrimoineindustriel.be) sous l'onglet « proposer une cheminée ».