Ce jeudi et vendredi, c'était le Festival Out of the Books à la Sucrerie à Wavre. Cet évènement est aujourd'hui devenu un rendez-vous incontournable pour les enseignants, parents et les professionnels qui travaillent avec des enfants. C'est l'occasion de faire le plein d'outils pédagogiques. Cette année, le festival s'articule autour de l'intelligence artificielle.
Près de 3000 personnes ont défilé entre les allées du Festival Out of the Books. Pour cette sixième édition, plus de 85 structures étaient présentes. Les tables étaient recouvertes d'outils pédagogiques, d'accessoires et de conseils. Des conférences et des ateliers ont également rythmé les deux journées. Pour cette édition, les organisatrices ont voulu mettre en avant l'intelligence artificielle déjà bien présente dans notre quotidien.
Développer son esprit critique
"C'est essentiel qu'aujourd'hui les jeunes acquièrent des compétences d'utilisation de l'intelligence artificielle parce qu'on sait que ça va faire partie intégrante des outils qu'ils vont utiliser dans leur métier. Ici, comme il n'y a pas le temps de dédier des heures dans le programme scolaire à l'IA, il faut l'apprendre en l'utilisant en classe. Par contre, si avant, on devait avoir la compétence de rechercher une information, aujourd'hui l'avoir devant nous, c'est facile. Maintenant, il faut reconnaître la bon information, c'est ça qui est difficile. C'est cette compétence qu'il faut apprendre aux jeunes." explique Noémie Uylenbroeck, développeuse et formatrice.
Le smartphone, un outil au service de l'IA
Les smartphones sont de plus en plus interdits dans les écoles. Pourtant, bien utilisé, cela peut devenir un outil important comme nous l'explique Jérôme Marciniak, chargé de l'innovation pédagogique chez Technocité. "Si le taux d'équipement des écoles étaient vraiment sans aucun manquement, ce serait parfait. On pourrait utiliser des tablettes mais là, on sait très bien que ce n'est pas le cas. Aujourd'hui, les écoles souffrent d'un manque de matériel. Ici, on a énormément d'enseignants qui nous expliquent leur souffrance parce que quand ils donnent cours dans un labo pédagogique, sur dix-huit machines, il n'y en a que douze qui fonctionnent, certains il n'y a pas de souris, etc. À cause de ça, ils renoncent à utiliser des outils numériques alors que le smartphone, ils l'ont, il est là, il fonctionne pour certaines activités et c'est dommage de s'en priver".
Pendant ce festival, c'était aussi l'occasion d'en apprendre plus sur le concept de classe flexible et bien d'autres choses encore. Preuve de l'importance de la pédagogie qui ne cesse d'évoluer.