Depuis le 1er janvier, les services de justice nivellois cohabitent au sein du palais de justice de la rue clarisse et la situation est très compliquée. Les employés travaillent dans des espaces exigus et les dossiers envahissent les couloirs.
Fin décembre, l'ensemble du personnel du palais de justice de la place Albert Ier ont dû quitter en urgence le bâtiment jugé insalubre. Celui-ci présentait en effet un risque important d'incendie avec des installations électriques non-conformes. Le bourgmestre nivellois, sur base du rapport négatif des pompiers, avait donc pris un arrêté. Les différents services ont ainsi été relocalisés dans différents bâtiments dont le palais de justice de la rue clarisse.
Depuis le 1er janvier, chacun tente de trouver une place dans des locaux jugés trop petits pour accueillir tout le monde. Les greffiers doivent par exemple partager un bureau de trois personnes alors qu'ils sont censés travailler à six. Il manque un bureau et la greffière en chef, Anelyse De Potter, doit s'installer là où il y a de la place. Elle n'a pas de bureau fixe. "Depuis que nous sommes physiquement ici, je sens déjà une baisse de moral de mon équipe. Les gens ont beaucoup donné pour le déménagement, mais se rendent bien compte que l'espace est trop exigu pour faire un travail de qualité. On va nous demander quelque chose qui relève de l'impossible", précise-t-elle. Une partie des archives se trouvent toujours à l'ancien palais de justice. Les greffiers font ainsi fréquemment l'aller-retour avec leur propre véhicule.
Des problèmes de connexion
En plus des problèmes de locaux, les équipes font face aussi à des soucis techniques. Durant une semaine, il n'y avait pas de téléphone. Si c'est aujourd'hui réglé, la connexion n'est toujours pas idéale et les dossiers scannés n'arrivent pas toujours à destination comme l'explique Pascal Willems, responsable du service scan pour le tribunal de première instance : "Comme il y a très peu de connexions, celles-ci sont très lentes et ralenties. Alors, quand on scanne un document, il n'arrive pas toujours à bonne destination et la veille des audiences, les juges ou autres nous disent qu'il manque tel document. Il faut alors aller rechercher le dossier, refaire les documents. C'est le double de travail et c'est une surcharge pour nous". Le scan des dossiers est pourtant très important car ceux-ci doivent être facilement accessibles pour toutes les parties.
Du côté des audiences, avec les changements, les avocats et le justiciable sont souvent confus et se trompent parfois de palais de justice.
Ces conditions de travail vont amener et amènent déjà du retard dans le suivi des dossiers. Pourtant, au départ, il n'y avait pas de retard en Brabant wallon.